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Megworld

Spiridons, Camille von Rosenschild

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Editions Don Quichotte - 3 octobre 2013 - 384 pages - 19,90 euros


 

Résumé de l'éditeur :

 

À dix-huit ans, sans famille, ni diplôme, ni argent, Victor part à Moscou sur un coup de tête. Le jeune homme s’y voit déjà mener une vie de bohème. Hélas, à peine arrivé dans une ville où la violence du climat est l’égale de celle des hommes, il échappe de justesse aux mains meurtrières d’une petite brute mafieuse.

Son salut lui vient d’Olga, vieille Tzigane qui l’arrache à la misère en lui proposant de l’héberger. Mais rien n’est gratuit : tandis qu’une vague de disparitions inquiétantes frappe la ville enneigée et que le commun des mortels hésite à arpenter les rues, Victor doit s’acquitter, à l’abri d’un minuscule bureau, d’une tâche mystérieuse. Et quand son hôtesse meurt, elle lui laisse sur les bras son encombrant cadavre, ainsi que cinq prisonniers aux étranges manières...

Ils s’appellent Ferdinand, Soledad, Piotr, Anatoli Gueorguevitch et Viviane. Ils ont le teint blafard des agonisants. Écoutez-les: ils ne respirent pas... Touchez leur peau: elle est inconsistante.

Demandez-leur de vous suivre : ils seront incapables de s’orienter dans l’espace. Mais parlez-leur de la mort : ils vous en raconteront les moindres détails. Eux, ce sont les spiridons.

Qui donc les a rappelés parmi les vivants ? Et pour accomplir quoi ? Quel est ce moine qui rôde autour d’eux et dont la simple évocation les plonge dans la terreur ?

 

Forcé de faire confiance à ces âmes défuntes dont il ignore tout, guidé par leur escorte aussi attachante que tragique, Victor devra fuir jusque dans les Carpates, échapper à une horde de meurtriers en soutane, et découvrir, au cours d’une épopée fantastique, les terribles secrets du monde tzigane.

 

Mon avis :

 

Je ne m'attendais pas à recevoir ce roman et je remercie Inès et les éditons Don Quichotte pour cette surprise. Le résumé m'a immédiatement attiré et notamment le bandeau qui fait référence à mon réalisateur préféré : Tim Burton. Si le début du roman m'a plu, la suite m'a déçue et je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire malgré des qualités évidentes. 


Ce qui m'a d'abord frappé, c'est le changement total de décor. La plupart des romans pour jeunes adultes se passent aux Etats-Unis ou eu Europe mais Camille Von Rosenschild sort des sentiers battus puisqu'elle nous projette... en Russie! Nous suivons Victor, un adolescent qui a tout quitté pour se rendre dans ce pays inconnu et porter une lettre au voisin de son fils. Lorsque Victor arrive en Russie, il découvre un pays à l'opposé de celui qu'il connait et ne tarde pas à s'attirer des ennuis. Il vit d'abord dans la rue, en compagnie d'un autre jeune : Horace avant d'être recueilli par une vieille tzigane qui lui promet gîte et couvert en échange d'une étrange mission : numériser des documents qui n'ont aucun sens pour le jeune garçon. 


L'ambiance est pesante tout au long de la lecture. C'est à ce niveau que j'ai remarqué une ressemblance avec Sleepy Hollow de Tim Burton. Mais pour moi, la comparaison s'arrête là car Spiridons n'a pas de côté décalé propre au réalisateur. 

L'univers créé par l'auteure est intéressant. Camille Von Rosenschild nous propose une histoire de fantôme plutôt spéciale. Elle les nomme Spiridons et leur a donné des particularités inédites. Les Spiridons sont visibles par les humains mais ils ne sont pas fait de chair. Ils n'ont pas le sens du toucher (hormis un) et n'arrivent pas à se repérer dans l'espace. Je les ai trouvé fascinants.


Camille Von Rosenschild a une plume à la fois moderne et classique. Le style est mature, elle utilise un vocabulaire riche et l'atmosphère est parfaitement bien décrite. 

Malheureusement, le récit souffre de nombreuses longueurs. Il y a de l'action certes, mais aussi des passages creux et ennuyeux notamment lors des dialogues. A mon avis, le défaut principal de ce roman sont les personnages car ils manquent de profondeur. Leurs personnalités ne sont pas développées et je n'ai pas réussi à m'attacher à Victor ni même à me le représenter. Il va vivre une quête initiatique et ce genre de roman nécessite un héros fort en caractère. 


Pour conclure, malgré une écriture maîtrisée et un univers original, j'ai eu énormément de mal à me plonger dans ce roman à cause des longueurs et surtout d'un héros peu charismatique. Il s'agit d'un premier roman et Camille von Rosenschild a du talent, c'est indéniable. Je ne lirai pas la suite de Spiridons mais je serais curieuse de découvrir l'auteure dans un registre différent.

 

3/5

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