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Megworld

Le cri de l'ange, C.E Lawrence

Megworld

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MA Editions - 22 août 2012 - 414 pages - 20 euros

 

Je remercie Gilles Paris et MA Editions pour la découverte de ce roman.

 

Résumé de l'éditeur :

 

Le corps nu d'une jeune fille est retrouvé sur l'autel de la chapelle d'une université du Bronx. Sur son buste est gravé le premier verset du Notre Père. Lee Campbell, un psychologue devenu profiler, est appelé par la police new-yorkaise pour participer à l'enquête. Malgré ses propres défaillances dues à la disparition inexpliquée de sa soeur, Lee accepte. Il a rapidement le pressentiment que le meurtrier n'en est pas à son premier crime et que d'autres sont en préparation. Son intuition se confirme lorsqu'une nouvelle jeune fille est retrouvée morte dans une église. Sur son corps dénudé, la prière se poursuit... Lee est alors convaincu d'assister à la naissance d'un tueur en série de la pire espèce. Le temps est compté. Une troisième victime vient d'être choisie. Lee doit alors affronter les méandres les plus sombres de l'âme humaine, et son propre passé, pour empêcher que le massacre se poursuive.

 

L'avis de Damien :

 

J’ai un avis assez mitigé sur ce livre.

L’histoire tourne autour d’un profiler du NYPD, Lee, qui n’a jamais tourné la page de la disparition de sa sœur 5 ans auparavant et sort tout juste de dépression. Elle se déroule quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001 suite au meurtre d’une jeune fille dont le corps est retrouvé mutilé dans une église.

 

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. L’enquête est rapidement mise au second plan et semble stagner tandis que l’on s’attarde sur le personnage principal qui est peu intéressant et décrit durant de longues pages en abusant de détails inutiles. Cela s’améliore lorsque de nouveaux corps sont découverts et que d’autres personnages entrent en scène. C'est à ce moment que l'on entre pour la première fois dans la tête du tueur plutôt que de l'observer de l'extérieur. Malheureusement ces passages sont trop courts et on ne le connait véritablement que par les déductions de Lee. Ce dernier est d’ailleurs accompagné dans ses réflexions par son mentor, un professeur. Durant certains passages on peut suivre avec plaisir certains de ses cours pendant quelques pages.

 

Plus gênantes, les multiples incohérences que l’on peut régulièrement croiser. Par exemple, lorsqu’une balle vient se ficher dans un réverbère derrière lui, Lee ne s’inquiète pas plus que ça. Sa première réaction est de se demander s’il était la cible avant de remarquer l’ironie de la situation. En même temps, c’est vrai que « le poursuivant poursuivi » quand on vient de se faire tirer dessus, c’est quand même bien marrant… Il prend donc son taxi sans vraiment se sentir en danger. Autres problèmes : les prénoms parfois inversés ou encore un personnage qui trouve l’idée brillante avant même d’en être informé…

 

Aux incohérences s’ajoutent les clichés. Ainsi, les gothiques ont les cheveux violets, se scarifient, ont des anneaux dans le nez, ce qui est une « tentative désespérée d’endormir des sentiments plus dangereux que la douleur physique » qui « se sentent incompris de leurs parents ». Pour le héros c’est évident : ce sont des fugueurs délinquants et toxicos… Et ils le sont bien sûr ! Autre exagération : la grande solidarité qui s’est développée à New York après les attentats. Que ce soit évoqué rapidement ok, qu’on nous en parle un peu plus longuement passe encore mais quand ça revient régulièrement c’est trop.

 

Finalement, malgré tout ces défauts ce roman est intéressant et permet de passer un bon moment tant que l’on n’est pas trop pointilleux. Il semblerait qu’il soit le premier d’une série de 4. Je pense que je les lirais aussi, ne serais-ce que pour savoir comment vont évoluer les démons du héros.


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