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Megworld

In Tenebris, Maxime Chattam

Megworld

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Pocket - 11 mars 2004 - 599 pages - 8,40 euros

 

Résumé :

 

 

Des dizaines et des dizaines de personnes ont disparu à New York dans des circonstances étranges. La moitié d’entre elles n’a pas été retrouvée. Julia, elle, l’a été. Elle est découverte vivante, scalpée dans un parc. Jeune détective à Brooklyn, Annabel O’Donnel prend l’enquête en main, aidée par Joshua Brolin, spécialiste des tueurs en série. In tenebris : un suspense sans cesse alimenté, un impact visuel terrifiant, un dénouement inattendu... Voilà un thriller qu’on ne peut pas lâcher, et qui changera à jamais votre vision de la nuit... Le premier ouvrage de Maxime Chattam, L’âme du mal, a obtenu le Prix Sang d’encre 2002 du meilleur roman policier.


L'avis de Damien :

 

 

Une jeune femme scalpée court dans les rues de New York tenant des cheveux dans les mains avant de s’écrouler dans un parc et être recueillie par la police. Jack Thayer contacte alors immédiatement sa collègue et coéquipière Annabel O’Donnel. Ce personnage apparaît déjà dans « La promesse des ténèbres » (je ne l’ai pas lu mais il semblerait que l’intrigue se déroule avant la trilogie du mal et qu’on y apprenne ce qui est arrivé à son mari). Elle et Joshua Brolin (l’inspecteur et profiler de « L’âme du mal ») vont s’allier et joindre leur compétences afin de sortir New York de l’horreur, ce sont les deux personnages principaux.

 

Comme pour « L’âme du mal », on pense que le meurtrier est arrêté avant même que l’histoire ne soit véritablement lancée. En réalité il n’en est rien. Si l’enquête débute sur les chapeaux de roue, Annabel va vite comprendre que Spencer Lynch n’est qu’un novice : son palmarès de 3 victimes fait bien pâle figure face aux 67 autres cumulées par ses complices. Les indices qu’il a laissés permettront de lancer l’enquête. C’est ainsi que se termine la première partie. Cet enchainement rapide dès le début permet d’entrer immédiatement dans l’action, sans temps mort ni longueur : nous sommes déjà sous pression et jamais ne pourrons nous en défaire.

 

Mais où est donc Joshua Brolin ? Celui-ci n’apparaît qu’un petit peu plus tard et a totalement changé de vie. Après ses mésaventures avec le « Fantôme de Portland » il a quitté la police et est devenu détective privé spécialisé dans les affaires d’enlèvements. Faisant le lien entre sa propre enquête et celle d’Annabel, il entre en contact et passe un accord avec elle.

 

C’est un réel plaisir de retrouver l’ancien inspecteur que l’on avait laissé abattu à la fin de « L’âme du mal ». Pas d’inquiétude pour les fans, fidèle à lui-même, il nous honore toujours de ses déductions précises grâce à sa capacité à comprendre les criminels et ce malgré les fantômes qui le hantent. Sa complicité naissante avec Annabel (à laquelle on s’attache rapidement) permettra à chacun de surmonter son passé et d’avancer vers la solution de l’énigme.

 

Comme on pouvait s’y attendre Chattam ne se contente pas d’une simple enquête, avec un coupable lambda. Il explore une nouvelle facette de la folie humaine. Chaque chapitre a son lot d’horreur et de découvertes sordides. On se demande en permanence où il s’arrêtera, ce qui pousse un groupe d’hommes à accomplir toutes ces horreurs. Pourtant il faudra attendre le dénouement et les dernières pages afin de comprendre qui est derrière la « Secte de Caliban » et quelles sont ses motivations. Autre élément original, on a le sentiment qu’aucun personnage n’est vraiment en sécurité : certains le savent déjà (les autres le découvriront), le statut de personnage central n’est pas forcément gage de survie.

 

En bref, un suspense haletant, entretenu page après page d’une main de maitre. Mon seul regret : avoir  laissé le dernier volume de la trilogie en Vendée.

 

8,5/10

 

 

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