Made in Vietnam, Carolin Philipps
Bayard Jeunesse - 11 octobre 2012 - 235 pages - 11,50 euros
Je remercie Bayard Jeunesse pour leur confiance.
Résumé de l'éditeur :
Lan, 14 ans, est ouvrière dans une usine de baskets, au sud du Vietnam. Sa famille a besoin de son salaire pour survivre. Malgré les conditions de travail déplorables, la jeune fille doit apprendre à se taire et à obéir. Ses éclats de rire et son indignation, elle les réserve à Hoa, sa meilleure amie. Cependant, tout au fond d'elle, couve le feu de la révolte...
Mon avis :
Je change de style avec ce roman jeunesse qui aborde un thème difficile de l'actualité : le travail des enfants. Les notes à la fin nous indiquent que le récit se passe en 2008 et qu'aujourd'hui, des mesures ont été prises pour supprimer complètement le travail des enfants d'ici 2016 au Vietnam. Possible ou non, je ne lancerais pas le débat. En revanche, je vais vous dire ce qui m'a plu dans Made in Vietnam.
Il s'agit d'un récit fictif destiné aux adolescents. L'héroïne est une jeune fille de quatorze ans nommée Lan. Elle travaille dans une fabrique de chaussures de marque et est exploitée, tout comme les autres salariés, par ses employeurs. Elle travaille toute la journée, n'a même pas le droit à une nuit complète de repos et si elle s'endort dans l'atelier, elle est sévèrement punie. Ce qui m'a plu, c'est que l'auteure dénonce le travail des enfants sans pour autant faire passer son héroïne pour une victime. Lan ne se plaint pas de travailler, elle le fait pour aider sa famille. Ce qui la fait se rebeller, c'est les conditions de travail déplorables. Lan est attachante, elle respecte les valeurs de son pays et n'hésite pas à prendre des risques pour la bonne cause.
C'est un petit roman de 235 pages écrit gros. Je l'ai lu en à peine quelques heures. J'ai passé un bon moment mais ne vous attendez pas à un véritable témoignage sur le sujet. Le roman reste très jeunesse et un poil moralisateur même si l'on sent que ce n'est pas l'objectif de l'auteure. Made in Vietnam a plutôt pour but de faire prendre conscience aux jeunes de la situation des enfants dans les pays où ils sont forcés de quitter l'école pour l'usine ou les champs. Pendant la lecture, on ne peut s'empêcher de se dire "on a vraiment de la chance d'être nés en Europe".