La fille au tatouage, Kristina Ohlsson

Michel Lafon - 8 novembre 2012 - 398 pages - 19,95 euros

Je remercie les éditions Michel Lafon pour la découverte de ce deuxième tome.

Résumé de l'éditeur :

La nuit de la Saint-Jean, une jeune fille est agressée et violée. Malgré ses cris, personne n’est venu à son secours… Quinze ans plus tard, un pasteur et sa femme sont retrouvés morts : les Alhbin se seraient suicidés en apprenant le décès par overdose de leur fille aînée. L’affaire est confiée à l’équipe de Fredrika Bergman. Épuisée par sa grossesse mais déterminée à découvrir la vérité, celle-ci ne tarde pas à mettre au jour un sordide réseau de trafic humain exploitant la détresse des réfugiés clandestins. À l’autre bout du monde, Johanna, la fille cadette du couple Alhbin, travaille en Thaïlande sur un dossier sensible. Si sensible que quelqu’un cherche manifestement à mettre un terme définitif à ses recherches : son téléphone ne marche plus, son billet d’avion est annulé, et on glisse de la drogue dans sa valise… Alors que le piège menace de se refermer, les enquêtes de Fredrika et de Johanna semblent peu à peu converger vers une révélation terrible et stupéfiante.

L'avis de Damien :

« La fille au tatouage » est la suite directe du roman « Les enfants de cendre », premier opus des enquêtes de Fredrika Bergman que j’avais déjà chroniqué sur le blog. Nous ne sommes que quelques mois plus tard et pourtant un certain nombre d’éléments ont changé dans la vie des personnages. Ainsi, la grossesse influence Fredrika qui devient plus sensible, a du mal à dormir et à suivre le rythme imposé par l’enquête. Peder s'est séparé de sa femme et sa maîtresse l'a quitté. A cela il faut ajouter l’arrivée d’un nouveau collaborateur, Joar, qu’il ne peut pas supporter. 

Au départ, deux affaires sont traitées par l’équipe : la mort d’un homme renversé par une voiture et le suicide suspect d’un couple. C’est surtout cette seconde enquête que l’on suit, la première restant assez secondaire. 

Peu d’éléments concordent et l’enquête semble stagner ce qui donne l’impression que l’histoire est longue à démarrer : le couple est retrouvé mort, l’arme du crime est sur place, l’homme a laissé une lettre d’adieu… Pourtant aucun de leurs proches ne croit vraiment au suicide, ni même au décès de leur fille par overdose. A coté de ces éléments que possède l’équipe, le lecteur rencontre d’autres personnages : un émigré en attente d’une nouvelle vie ou encore une jeune fille qui se retrouve isolée à Bangkok. Tout au long du livre, on ne sait pas quelle est leur place, d’autant que certains jouent sur deux tableaux…

L’enquête avance doucement, pas vraiment sûrement et semble se lancer d’un seul coup. On avance alors au rythme des déductions de Fredrika, chaque fois remises en cause par de nouveaux éléments.

Finalement, le dénouement est surprenant et ressemble à un feu d’artifice. Chaque pièce du puzzle prend sa place pour le lecteur ainsi que pour les personnages. C’est le moment tant attendu et en quelques courtes pages toute la vérité est dévoilée d’un coup mettant fin au suspense et à l’attente.

Pour conclure, je vous conseille vivement ce roman et ce particulièrement si vous avez apprécié « Les enfants de cendre ». La recette est la même et on commence doucement à s’attacher à Fredrika et ses collègues.

Vivement la suite !