Gataca, Franck Thilliez

Fleuve noir & Pocket - 12 avril 2012 - 603 pages - 8,40 euros (poche)

Résumé de l'éditeur :

Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont… gauchers. Au même moment, on fait la découverte d’une famille de Néandertaliens assassinés par un Cro-Magnon. Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ? La clé est dans ces quelques lettres : GATACA... 

Lucie Hennebelle, ancien lieutenant de police à Lille, essaie de survivre depuis la mort de sa fille, enlevée et sauvagement assassinée. Elle survit pour Juliette, son autre petite fille, rescapée du drame. Tout ça à cause de Franck Sharko, son compagnon, qui lui avait assuré que ses filles ne risquaient rien. Un an plus tard, le commissaire Sharko s’attèle à une nouvelle enquête : une jeune scientifique spécialiste de l’évolution des espèces retrouvée morte, attaquée par un primate…

L'avis de Damien

Comporte des spoilers du tome 1

Syndrome [e] laissait la porte ouverte à une suite… Et Gataca en est le digne successeur. Au niveau du fond d’abord : l’intrigue se place environ un an plus tard, met en scène Hennebelle et Sharko et toujours sur le thème central de la violence et de son origine. Malgré leurs liens étroits, il n’est pas nécessaire d’avoir lu la première partie pour comprendre ce nouvel opus.

Pour ce qui est de la forme : on reconnaît parfaitement le style de Thilliez. En effet, l’action est une nouvelle fois un peu longue à démarrer avant de monter en rythme jusqu’à la chute aussi rapide qu’inattendue.

Les premières pages sont plutôt consacrées à l’évolution des vies des personnages pendant les mois qui séparent les deux romans. Et que de bouleversements ! Leurs vies sont devenues des cauchemars. Hennebelle a quitté la police pour s’abrutir dans un centre téléphonique tandis que Sharko a demandé à retourner sur le terrain qu’il exècre et qui l’a détruit. Jusque là, rien ne semble plus les relier.

L’histoire en elle-même débute véritablement par le meurtre d’une étudiante travaillant sur la polarité chez les primates et, par extension, sur le lien entre polarité et violence. Une nouvelle fois on retrouve la patte de Thilliez. Dans Syndrome [e] il faut attendre au moins le milieu du livre (voire même plus) pour entrevoir le lien entre la vidéo, la violence et les meurtres. Les ingrédients sont différents mais la recette est la même : on cherche ce qui relie l’ensemble sans avoir aucune chance de trouver. En effet les éléments nécessaires sont donnés au fur et à mesure sans que l’on puisse deviner dans quelle direction nous mène l’auteur. Je me répète mais c’est peut-être ce que j’apprécie dans ses ouvrages : sa manière de nous guider en douceur vers l’incroyable sans que l’on doute un instant que ça ne soit possible.

Un autre véritable intérêt de cette suite est la possibilité de découvrir un peu plus des personnages attachant dans leur volonté de relever la tête et de vivre à nouveau. Cette fois les rôles sont inversés puisque c’est Lucie qui doit lutter contre ses démons par le soutien d’un Sharko dont la sensibilité s’exprime différemment.

De l’évolution à la complexité de l’ADN et de Cro-Magnon aux tribus reculées d’Amazonie, Thilliez parvient à se renouveler sans pour autant perdre de vue ce qui fait son succès. Les lecteurs ayant apprécié Syndrome [e] apprécieront sûrement. Malheureusement l’inverse est aussi vrai. Pour ma part j’ai autant apprécié que son prédécesseur.

8,5/10

Comments

[mélissa noel]

c'est un de mes livres préféré de Franck Thilliez avec L'anneau de Moebius. Par contre tu as oublier un "l" à Thilliez à la fin.  très bon livre pour ma part...


 

[Megworld]

honte sur Damien !!! vais corriger!!! 


je les lirais peut être plus tard, l'histoire m'inspire bof mais je ne suis pas très branchée thriller aussi :)