Confessions d'une fan de Jane Austen, Laurie Viera Rigler

Megworld

21 janv. 2014

Milady Romance - 24 janvier 2014 - 432 pages - 7,90 euros

Résumé de l'éditeur :

Je n’aurais jamais dû noyer mon chagrin dans une énième relecture d’Orgueil et Préjugés et dans l’alcool, car aujourd’hui, me voilà propulsée à l’époque de la Régence anglaise dans le corps d’une autre femme ! Même si la mode Empire et les moeurs ne cessent de me surprendre, je m’aperçois que cette vie offre, malgré tout, son lot de charmes. Surtout lorsque je rencontre l’élégant et séduisant Charles Edgeworth. Mais est-il un Darcy ou un Wickham ? S’il se révèle être un Darcy, je pourrais bien ne plus jamais éprouver l’envie de rentrer chez moi, après tout…

Mon avis :

Fan d'Orgueil et Préjugés (vous l'avez compris) et de comédie romantique, je ne pouvais pas passer à côté de cette série éditée chez Milady Romance. Un grand merci à Aurélia pour cette lecture en avant-première, je me suis régalée du début à la fin!

L'histoire commence sur les chapeaux de roues, plus précisément avec le réveil de Courtney, jeune trentenaire américaine, dans le corps d'une toute autre femme : Jane, une anglaise vivant au 19e siècle. Au début, elle se pense en plein rêve et hurle à corps et à cris qu'elle ne vient pas de cette époque et qu'elle s'appelle Courtney Stone! Néanmoins, la jeune femme va vite s'apercevoir qu'elle a véritablement échangé de vie avec Jane, qui suppose-t-elle, se retrouve à Los Angeles à sa place.

Ce qui m'a beaucoup amusée dans ce roman, c'est la vision du monde de Jane Austen à travers les yeux d'une américaine d'aujourd'hui. Amoureuses d'Orgueil et Préjugés, nous avons toutes rêvé (plus ou moins secrètement) d'être une Elizabeth Bennet et de rencontrer Mr. Darcy mais comme va le découvrir bientôt Courtney, la vie sous la Régence n'est pas aussi idyllique que dans les livres.

Laurie Viera Rigler nous dresse un portrait réaliste et tellement drôle de la vie des gens. Nous voyageons avec Courtney à travers les différents lieux évoqués dans les romans de Jane Austen mais notre héroïne s'aperçoit vite que l'hygiène laisse à désirer, que les croyances populaires sont encore bien ancrées et la société anglaise de l'époque est terriblement prude!

Courtney (ou désormais Jane) est un personnage attachant et haut en couleur. Franche, impulsive et parfois complètement délurée, elle s'adapte pourtant bien à l'époque où elle a attérri. Son franc-parler et ses manières étonnent (voir même horrifient Mrs. Mansfield, sa "mère") mais parviennent à séduire un charmant lord : Charles Edgeworth. Néanmoins, la jeune femme n'est pas dupe et n'a aucune intention de tomber (encore) amoureuse d'un coureur de jupon. Des souvenirs de Jane, la vrai, font surface et n'aide pas Courtney à déterminer si Charles Edgeworth est quelqu'un de bien ou non, un Darcy ou un Wickham donc!

Charles Edgeworth n'a pas réussi à me séduire. Je l'ai trouvé charmant mais il lui manquait un petit quelque chose, peut-être l'ai-je trop comparé à Mr. Darcy! Ce "bémol" ne m'a pas dérangée plus que ça puisque la romance n'est pas, à mon avis, le principal intérêt du roman. Ce qui m'a plu, c'est ce décalage entre la mentalité moderne de Courtney et l'époque à laquelle elle doit s'adapter.

Le style est simple puisque le temps choisi est le présent mais agréable à suivre et teinté d'humour. Laurie Viera Rigler a tenu compte des différents milieux des personnages, ainsi, Mrs. Mansfield ou Charles Edgeworth s'exprimeront dans un langage soutenu et les domestiques dans un langage courant. De plus, la description est suffisamment présente pour nous permettre de visualiser les différents lieux (Bath notamment) et les vêtement des personnages, ce qui est important lorsqu'un récit se déroule à une autre époque.

Pour conclure, Confessions d'une fan de Jane est un mélange de romance historique et de chick-lit drôle et prenant. Un livre qui plaira avant tout aux fans de Jane Austen mais pas que ! Le second tome : Tribulations d'une fan de Jane Austen raconte quant à lui la vie de Jane, projetée dans le corps de Courtney, en plein 21e siècle à Los Angeles!

4/5