Prince captif tome 1 : L'esclave, C.S Pacat
Milady - 29 mai 2015 - 316 pages - 14,90 euros
Résumé de l'éditeur :
Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr...
Ma chronique :
Lorsque Babelio m'a proposé de chroniquer ce roman, j'ai été aussitôt lire le résumé qui promettait fantasy, jeux de pouvoir et peut-être une pointe de romance homosexuelle. Plutôt intriguée par ce pitch et par la grosse promo de l'éditeur, j'ai accepté de le recevoir pour me faire moi-même un avis. N'ayant pas lu de fantasy depuis un moment, j'étais contente de découvrir la nouvelle "pépite fantasy" des Editions Milady. En commençant la lecture, je suis tombée de haut. L'univers fantasy n'est pas exploité et n'est finalement qu'un prétexte pour une surenchère de sexe. Quant à la relation Damen/Laurent, on ne peut certainement pas parler d'histoire d'amour...
Je ne comprend absolument pas l'engouement qu'il y a autour de ce livre. Classé comme fantasy mais plutôt "érotique hard", il n'a répondu à aucune de mes attentes. Dès le début, j'ai été saisie par une sensation de malaise. L'auteure va beaucoup trop loin et créé une ambiance malsaine autour de son roman : viol, pédophilie, elle ne s'arrête pas. Vous allez me dire... "tu regardes bien Game of thrones ? Il y a bien des relations non consenties ?" Certes dans Outlander aussi d'ailleurs. Cependant, entre une scène de viol difficile et des abus à chaque chapitre : il y a un fossé!
Ce roman est creux et n'a aucune profondeur. L'univers fantasy n'est absolument pas développé. On ne sait rien de ce monde, de ses coutumes, de son peuple... Le seul élément que nous donne l'auteure : c'est que la débauche est leur mode de vie. Le seul lieu que nous allons découvrir c'est le palais.
J'ai été écoeurée par cette lecture qui n'a, pour moi, strictement aucun intérêt. J'ai d'ailleurs abandonné à la moitié tant je n'arrivais pas à accrocher avec l'histoire ou même les personnages.
Parlons personnages effectivement. Le héros, Damen, a le charisme d'une huître. Il est censé être un grand guerrier, un prince courageux et pourtant, il se résigne bien vite à obéir. Pour sa survie oui mais quand même. Je l'ai trouvé mou et peu intéressant. J'ai ressenti de la pitié, son sort est loin d'être enviable mais c'est tout. Et que dire de Laurent, ce prince antipathique et cruel... Tout simplement que j'ai eu envie de le tarter pendant toute ma lecture (pardonnez-moi l'expression). Quant aux personnages secondaires, aucun ne m'a marqué. Là encore, Prince captif est bâclé. Les héros n'ont pas d'âme, pas de personnalité, rien nada.
Le seul point à peu près positif, c'est le style qui sans être transcendant, n'est pas déplaisant. Cependant, il est gâché par cette succession de descriptions glauques des scènes de viol et d'orgies. Non franchement, tout m'a déplu dans ce roman. Le résumé m'a donné une image totalement fausse du contenu. Point de bonne fantasy ici, juste du cru et du dégueu... Mais où est la fantasy ? La vraie ?
En bref, cet avis n'engage que moi évidemment et je ne critique pas ceux qui ont aimé. Comme le dit si bien l'expression : tous les goûts sont dans la nature. J'ai lu par curiosité, certaines bonnes critiques et je n'ai pas eu l'impression d'avoir eu le même roman entre les mains. Pour moi, l'aventure Prince captif s'arrête là. Même s'il parait que la suite est meilleure, je n'ai aucune envie d'en savoir plus.
★☆☆☆☆
Une déception...
Merci tout de même à Babelio et à Milady pour ce Masse critique.