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Megworld

The book of Ivy, Amy Engel

Meg

Editions Lumen - 5 mars 2015 - 341 pages - 15 euros

 

Résumé de l'éditeur :

 

Au nom de quoi seriez-vous prêt à tuer ? À la suite d'une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s'est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s'est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l'unité du peuple. Cette année, mon tour est venu. Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L'objectif, c'est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu'un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu'un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu'en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. Mon destin est scellé depuis l'enfance. Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ? 

 

Ma chronique :

 

En lisant le résumé, je m'attendais à une dystopie au rythme haletant, pleine d'action. En réalité, The book of Ivy est un roman beaucoup plus subtil et recherché. C'est une dystopie oui mais aussi une histoire d'amour intense et compliquée par les enjeux politiques. Ivy est la fille du fondateur de la ville, celui qui a perdu la guerre et qui a du se soumettre à la dictature de son rival : le Président. Forcée d'épouser son fils, Bishop, Ivy n'a qu'un objectif : le tuer et renverser le pouvoir en place...


Ce premier tome de The book of Ivy place le contexte politique & économique de la cité et laisse la part belle aux personnages. L'auteure s'éloigne des dystopies du moment en refusant de miser sur l'action pour se concentrer sur la psychologie d'Ivy et de Bishop. J'ai lu des tas de romans d'anticipation mais l'auteure m'a impressionnée par sa précision et par la richesse de sa réflexion. A travers le quotidien de nos deux héros, mariés de force, c'est toute l'organisation de la ville qui est décrite. Amy Engel a créé une société vivant en autarcie, autrefois divisée par deux leaders mais qui maintient une paix fragile "grâce" aux mariages forcés entre les deux clans.
Ivy ne devait pas épouser Bishop, c'était le rôle de sa sœur aînée. Pourtant, le futur président a décidé d'attendre deux ans et s'est vu attribuer une nouvelle épouse : Ivy. Leur cohabitation est tendue au début. Il a dix-huit ans, elle a seize ans, trop jeunes pour être déjà mariés, surtout qu'ils sont des inconnus l'un pour l'autre. De plus, ils n'ont pas reçu la même éducation et on leur a inculqué une idéologie différente. Amy Engel concentre tout son roman sur leur relation. Au-delà de la romance et des sentiments des personnages, Ivy et Bishop vont apprendre à ne pas prendre les paroles de leurs familles pour argent comptant et de penser par eux-même. La liberté d'expression est le grand thème de ce roman. Ivy est pieds et poings liés, elle doit tuer l'homme qu'elle commence à apprécier puis à aimer. A qui ira sa loyauté ? A sa famille qui rêve de reprendre le pouvoir ou à Bishop, qui semble être le seul qui l'accepte comme elle est et qui ne tente pas de la manipuler?

J'aime l'action dans les dystopies mais cette fois, son absence de m'a pas dérangée. La mission d'Ivy est dangereuse et tous les risques qu'elle prendra pour obtenir les informations demandées par son père insuffleront du suspense et du dynamisme au roman. Sa famille ne cesse de lui rappeler que le temps passe, elle n'a que trois mois pour trouver les armes du président puis assassiner son fils. A chacune de leurs rencontres, la pression s'intensifie. On ressent, comme Ivy, un compte à rebours. Chaque jour est compté, chaque minute la rapproche de son futur crime. Si elle veut mériter la fierté de son père et de Callie, sa soeur et installer une démocratie à la place du régime totalitaire, elle doit accomplir son rôle.
La plume de l'auteure est comme toujours dans ce type de roman, addictive. Elle nous emporte et sa capacité à décrire avec justesse les émotions des héros nous permet de les aimer profondément. Ivy est impulsive de nature mais pour cette mission, elle devra apprendre à se taire et devenir une manipulatrice, comme Callie. Comme le dit si bien l'expression "chassez le naturel et il revient au galop", Ivy ne parviendra pas longtemps à cacher sa véritable personnalité derrière un masque. Bishop est perspicace, bon, patient et donc totalement différent de l'image qu'elle s'était faite de lui. Peu à peu, la jeune fille, d'abord méfiante et apeurée va s'ouvrir à lui. Jusqu'à ce qu'elle réalise qu'il est la relation la plus honnête qu'elle n'ait jamais eu...


Pour conclure, The book of Ivy est un roman à l'univers incroyablement bien décrit. L'auteure ne laisse rien au hasard et conclut ce tome d'une manière absolument horrible, sur un étonnant retournement de situation et un cliffhanger qui nous laisse pantois! Du grand art !

 

 ★★★★★
Une excellente lecture! 

 

 

Mille mercis à Emily et aux éditions Lumen :)

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Commentaires
F
Ce livre a atterri directement dans ma wishlist dès sa sortie, tellement qu'il me tentait !
Répondre