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Megworld

The young world, Chris Weitz

Meg

Collection MsK - 7 janvier 2014 - 370 pages - 17 euros

 

Résumé de l'éditeur :

 

Manhattan, XXIe siècle. Un virus a décimé toute la population des États-Unis, à l'exception des adolescents. Plus d'électricité, plus d'eau courante, plus de transports, plus d'Internet, les jeunes sont livrés à eux-mêmes dans la ville qui ne dort jamais. L'Upper East Side est devenu le territoire des Résidentiels, tribu violente et machiste qui domine le marché noir. Dans le Village, plusieurs tribus coexistent plus ou moins pacifiquement. Parmi eux, les Washington Square. Il y a Donna, Jeff, Peter, Brainbox et Opaline. Cinq ados privés de repères qui ont vu leur avenir se désintégrer sous leurs yeux.
Lassés d'attendre la mort, ils partent à travers Manhattan pour tenter de retrouver l'origine du virus qui a décimé le continent.
Relecture moderne de Sa Majesté des mouches, The Young World happe le lecteur dès les premières pages grâce à des personnages bien campés et des rebondissements en chaîne.

 

Ma chronique :

 

The young world est le premier roman du réalisateur Chris Weitz à qui l'on doit le second opus de la sagaTwilight et A la croisée des mondes. Pour ses débuts, l'auteur a choisi l'anticipation et le post-apocalyptique. The young world se déroule dans un futur proche, dans un New York peuplé par des gangs d'adolescents depuis qu'un mystérieux virus a tué tous les enfants et les adultes. Si j'ai apprécié certains points du roman, tout n'a pas été positif. J'ai passé un bon moment mais je sais que cette lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus. 

 

Nous suivons deux personnages bien différents : Jeff et Donna. Jeff est le frère de Wash, le leader de la tribu "Washington Square" et il va devoir, très vite, reprendre le flambeau. Dans cet avenir proche, les adolescents qui deviennent adultes succombent rapidement à la Maladie, un virus foudroyant qui a exterminé une énorme partie de la population. Seuls les mineurs de plus de douze ans lui résistent et parviennent à survivre. Après la mort de son frère, Jeff n'a pas le temps d'être en deuil. Il quitte son clan, accompagné de ses amis, pour chercher un remède au virus. Sans un antidote, il mourra lui aussi, dans un an. Jeff est un adolescent réfléchi et cultivé. Il va vite s'adapter à leur nouvelle vie, sans électricité ni modernité. Donna, à contrario, reste plongée dans le passé. Incapable d'oublier la vie d'Avant, elle n'arrive pas à avancer. Donna a un caractère plus fort. Elle est spontanée, méfiante et manque de confiance en elle. J'ai bien aimé les deux héros même si j'ai trouvé que l'auteur n'explorait pas assez leur psychologie. Leur relation est également trop survolée et aurait mérité d'être plus intense. 

 

Contrairement à la plupart des romans post-apocalyptiques, dans The young world, il n'y a ni zombies ni gouvernement totalitaire en place. Ce roman m'a fait penser à la série "Revolution"... en enlevant les adultes! Le système s'est effondré et les ado, livrés à eux-même, se sont regroupés en clans. Il n'y a pas de règles, la violence et le chaos règnent et chaque jeune peut mourir à tout moment. Chris Weitz a beaucoup réfléchi à son univers. Il ne se contente pas de nous dire que les ado sont organisés, il nous le prouve en nous expliquant comment ces nombreuses tribus fonctionnent entre elles (leur système de monaie et de troc notamment). Loin d'enjoliver les choses, nous allons croiser des cannibales, des prostitués et des assassins. Privés de tout cadre, certains deviennent fous et commettent les pire atrocités. Les explications sont très intéressantes mais j'ai par contre, ressenti quelques longueurs dans la première moitié du roman. 

Autre point important, nous retrouvons un triangle amoureux (j'entends d'ici des soupirs d'exaspération!) mais cette fois, c'est un homme qui se retrouve à hésiter entre deux femmes! Malheureusement, le triangle est pas vraiment approfondi et n'apporte pas grand chose. C'est plutôt un prétexte pour rapprocher les protagonistes.

Côté style, Chris Weitz a une écriture très cinématographique. On sent qu'avant d'être auteur, il est avant tout réalisateur. Les descriptions sont aussi présentes que les explications. L'auteur a surtout mis l'accent sur ces deux points, au risque de moins s'attarder sur l'évolution de ses héros. 

 

Pour conclure, The young world m'a plu, malgré les quelques points négatifs que j'ai pu soulever. Sans être un roman post-apocalyptique incontournable, The young world mérite d'être lu. J'ai trouvé la fin du roman particulièrement réussie. Rapide, intrigante et très ouverte, elle donne envie d'en savoir plus. Je serais donc au rendez-vous pour la sortie du tome 2 !

 

★★★☆☆

Une bonne lecture malgré quelques défauts. 

 

Merci à Anne et à la collection MsK !

 

 

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Commentaires
A
Ce livre me tente énormément, et ta chronique m'encourage à me l'acheter. Rooh vilaine, ma Pàl va encore souffrir ;)
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