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Megworld

Ne réveillez pas le diable qui dort, John Verdon

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Editions Grasset - 13 mars 2013 - 528 pages - 21,50 euros

 

Résumé de l'éditeur :

 

« Pendant dix ans, je me suis endormi dans la paix de ma justice et de mon message au monde. Forcez-moi à reprendre les armes et le prix sera terrible. Arrêtez ce que vous êtes en train de faire. Arrêtez tout de suite où il y aura à nouveau du sang, encore plus de sang. Vous êtes prévenus. Ne troublez pas ma paix. »

Dix ans après sa terrible série d'assassinats, le « Bon Berger » se réveille lorsqu'une journaliste entreprend une série documentaire pour tenter de percer le mystère de son « manifeste ». Pour tout le monde, l'affaire était classée...

Pour tout le monde, sauf pour l'ex-enquêteur vedette du New York Police Department, Dave Gurney, qui est persuadé que le FBI et ses profilers se sont trompés.

Menacé de toutes parts, abandonné par ses amis, Gurney sait qu'il doit affronter le plus terrible des prédateurs, un serial killer qui reprend du service...

 

Mon avis :

 

Je ne connaissais pas l’auteur avant de recevoir ce service presse (je remercie d’ailleurs les éditions Grasset), je plongeais donc sans aucun à priori dans cette lecture dont le résumé était prometteur pour deux raisons. D’abord, le retour d’un serial killer plusieurs années après ses crimes change un peu du scénario bateau. Ensuite parce que j’avais récemment lu le livre de Chevy Stevens « Il coule aussi dans tes veines » bâti plus ou moins sur le même principe d’une enquête sur un tueur du passé. Pour moi clairement « Ne réveillez pas le diable qui dort » est un cran au-dessus, ne serait-ce que pour son ambiance plus sombre et le personnage principal.

 

C’est Dave Gurney qui est au centre de l’histoire. Il semblerait que ce ne soit pas sa première aventure. Malheureusement et comme c’est souvent le cas dans les « suites », le lecteur qui ne connait pas déjà le personnage est plongé directement dans les évènements sans véritable présentation. C’est le cas ici. Avant même de connaitre son caractère ou sa façon d’être, on apprend qu’il a été blessé, qu’il sort juste du coma, que c’est un homme brisé… Un peu mou et pas très engageant. Cependant, si j’ai eu un peu de mal à supporter le vieillard qui se plaint, je me suis rapidement attaché à l’homme charismatique qui le remplace même si, pour la forme, il remet en permanence en cause ses capacités.

 

L’ancien inspecteur du NYPD est dérangé dans son ennui quotidien par une jeune journaliste souhaitant réaliser un documentaire sur les familles des victimes de meurtres. Son rôle serait d’apporter son expertise et son expérience  à la jeune fille qui en manque cruellement malgré son apparente confiance en elle. S’engager auprès de la jeune femme semble lui faire du bien mais, bien sûr, le projet va déraper et Dave va être pris dans l’engrenage.

 

Rapidement on a le sentiment que les innocents ne le sont pas forcément et que tout peut se passer à n’importe quel moment puisque personne ne connait la véritable identité du Bon Berger. Rappelons-le, le principe est tout de même que le tueur soit inactif jusqu’au moment ou l’on s’intéresse de nouveau à lui, ce qui, pour raison qui lui est propre et ne saute pas immédiatement aux yeux, ne lui plait pas vraiment. 

 

De son coté, Dave n’a que faire de ce que l’on pourrait prendre pour des avertissements et mène son enquête comment tout ancien flic le ferait : interrogation de témoins, consultation de spécialiste, jeux de réseau, études de dossier… Du classique si ce n’est qu’on ne connait pas l’identité du tueur. Et bien sûr la tension monte lorsque les éléments s’emboitent. C’est alors qu’un principe tout simple s’applique : la vengeance est un plat qui se mange froid. Plus le héros chauffe, plus le méchant veut le refroidir.

 

Pour conclure, je dirais que ce livre peut se résumer à de simples questions : qui, quand, où, comment et pourquoi… Soit à peu près tout ce qui se rapporte à l’enquête. En effet, malgré les avancements du personnage principal, on a l’impression de ne connaitre les premières véritables informations que vers les trois quarts du livre. Il est ensuite d’autant plus facile pour l’auteur de bouleverser les certitudes du lecteur. Une bonne surprise donc.

 

9/10

 

L’extrait en plus :

« Et les fusillades meurtrières du Bon Berger étaient mémorables en soi. Elles possédaient tous les ingrédients d’une pièce de théâtre captivante : un lieu simple, un laps de temps concentré, un suspense haletant, une menace bien réelle, une attaque spectaculaire contre la richesse et les privilèges, des victimes aisément définies, des moments de confrontation horribles. Elle avait l’étoffe d’une légende et trouvait tout naturellement sa place dans l’esprit des gens.»

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