La poursuite, Clive Cussler
Le Livre de Poche - 10 octobre 2012 - 504 pages - 7,60 euros
Je remercie les Editions Le Livre de Poche pour la lecture de ce thriller.
Résumé de l'éditeur :
1950 : la carcasse rouillée d'une locomotive à vapeur émerge des profondeurs d'un lac du Montana. A l'intérieur, les restes de trois personnes mortes quarante-quatre ans plus tôt. 1906 : depuis deux ans, l'Ouest américain connaît une vague d'attaques de banques. Le malfaiteur agit seul et assassine de sang-froid tous les témoins avant de disparaître. Incapable de mettre un terme aux agissements du « Boucher », le gouvernement américain fait intervenir le meilleur de ses agents : Isaac Bell, de l'agence de détectives Van Dorn. De l'Arizona au Colorado en passant par San Francisco dévastée par le séisme de 1906, Isaac Bell traque celui qui apparaît comme le plus grand cerveau criminel de tous les temps. Lorsque celui-ci décide de riposter, Bell doit faire appel à tout son talent, non seulement pour l'emporter... mais pour en réchapper. Le chasseur qu'il était est devenu la proie…
L'avis de Damien :
Le titre résume bien le livre : Bell poursuit le Boucher pendant presque 500 pages. Ici, pas de suspense concernant son identité, on le découvre presque tout de suite. Rien n’est caché au lecteur, aucun mystère à résoudre soi-même avant de découvrir à la dernière page qu’on s’est lamentablement planté. Malgré tout on prend plaisir à suivre les déductions du détective Isaac Bell qui, s’il connait le coupable, doit trouver les éléments pour pouvoir l’arrêter. Seulement, le Boucher est un véritable génie : entre ses fuites, ses déguisements et ses relations, l’enquêteur a toujours un coup de retard.
Isaac Bell est le héros par excellence. Supérieurement intelligent, personne ne lui a jamais échappé et il comprend tout très vite. Ca pourrait être énervant cependant sa modestie et son dévouement le rendent attachant d’autant que l’on assiste à un véritable duel. Son adversaire est tout aussi malin, rusé et n’a peur de rien.
A la lecture du résumé, je m’attendais à une enquête entre deux époques avec un rôle central pour le séisme. En réalité ce n’est pas le cas : on ne se trouve en 1950 qu’au début et à la fin du récit, juste une sorte d’introduction/conclusion à l’histoire. Idem avec le séisme, ce n’est qu’un évènement parmi d’autres.
Il n’empêche qu’on apprécie de suivre l’enquête, de se demander comment le détective va bien pouvoir innover pour attraper sa cible et comment le Boucher va pouvoir de nouveau s’échapper. Le style est simple et fluide. Aux moments calmes succèdent les passages d’action. Parfois on aurait presque l’impression de voir un film en noir et blanc dans lequel les protagonistes sont tous en costards. Ce livre m’a d’ailleurs rappelé le film « Public Ennemies » (2009) dans lequel Johnny Depp jouait le rôle de Dillinger.
L’extrait en plus :
« Une autre pensée commença à le tourmenter. Où cet instrument de la vengeance allait-il frapper la prochaine fois ? Il n’en avait pas la moindre idée, et cela commençait à l’agacer. Dans toutes les affaires qu’il avait eu à traiter jusqu’ici, il avait toujours eu le sentiment de maitriser la situation. Mais cette fois, c’était différent, beaucoup trop différent. »