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Megworld

Des yeux dans la nuit, Chevy Stevens

Megworld
http://www.kazeo.com/sites/fr/photos/467/des-yeux-dans-la-nuit-chevy-stevens_4670208-M.jpg
Editions de l'archipel - février 2014 - 350 pages - 22 euros 

Résumé de l’éditeur :

Nadine Lavoie est psychiatre dans un hôpital de Vancouver. Lorsqu’une patiente, Heather, lui est confiée après une tentative de suicide, Nadine commence avec elle une thérapie. Très vite elle apprend qu’Heather a fui une communauté dirigée par un certain Aaron Quinn.
Aaron Quinn… Un nom que Nadine n’avait plus entendu depuis des années. Un om qu’elle aurait aimé oublier à tout jamais. Des souvenirs traumatisants qu’elle avait refoulés émergent alors. Mais surgit aussi une menace. Sa vie est en danger. Son passé l’a rattrapée.

Mon avis :

J’ai été assez déçu par ce livre que je ne peux m’empêcher de comparer à il coule aussi dans tes veines que j’avais chroniqué il y a déjà quelques temps. Pour cause, j'ai trouvé de nombreuses similitudes. D’abord les personnages principaux sont des femmes. Ensuite, chacune a une fille pour laquelle elle s’inquiète : ici c’est Lisa qui est toxicomane. Enfin dans les deux cas « l’élément perturbateur » ressurgit du passé.

Nadine est psychiatre. Elle souffre d’une claustrophobie qu’elle ne s’explique pas. C’est dans le cadre de son travail qu’elle rencontre une jeune femme suicidaire qui vient de quitter la communauté nommée « Rivière de vie ». Les révélations de cette patiente ravivent sa mémoire : dans sa jeunesse Nadine a passé quelques temps au sein de ce groupe et en garde un souvenir très mitigé, tout particulièrement de son leader, Aaron, gourou aussi charismatique qu’énigmatique.

A mon sens ce livre a deux gros défauts. D’abord, on a l’impression que la première moitié ne sert à rien : l’auteure brode autour des flashbacks qui deviennent presque plus importants que l'intrigue elle-même. De ce premier point découle le second : le récit manque de rythme. De longs passages vides laissent place à d’autres longs passages vides avec beaucoup de détails et les inquiétudes de Nadine qui deviennent rapidement répétitives. A cela s’ajoute le fait que les rares rebondissements sont assez prévisibles. Au risque de me répéter, ces défauts sont les mêmes que dans « Il coule aussi dans tes veines ». En revanche (pour achever la comparaison), le dénouement est beaucoup moins intéressant puisqu’après un bon passage on retombe dans une longue phase d’attente et d’inquiétude avant une fin prévisible.

Finalement, le suspense est assez peu présent, notamment à cause du manque de surprise et de tension. Nadine ne sait pas où est sa fille, elle ne connait pas la cause de sa claustrophobie, elle se rappelle de disparitions suspectes mais jamais l’auteure ne parvient à imposer une atmosphère pesante ou insérer le doute dans l’esprit du lecteur.

2,5/5

L’extrait en plus :

« Ce n’est pas entièrement vrai. J’avais adoré nager dans la rivière, courir pieds nus avec les autres gamins au milieu des animaux. Mes souvenirs n’en étaient pas moins sombres, un sentiment de peur m’étreignait chaque fois que je songeais à la communauté. »
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