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Megworld

Dans les griffes de la Ligue, Jean d'Aillon

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Flammarion - 6 mars 2013 - 572 pages - 22 euros 

 

Résumé de l'éditeur :

 

1er août 1589 : Henri III est poignardé par le moine Jacques Clément. Mais un doute s'installe chez Olivier Hauteville : le visage de l'assassin, même défiguré par les coups des gardes du roi, ne ressemble guère à celui du Clément qu'il a connu. De plus, la jeune Gabrielle d'Estrée confirme que l'homme massacré n'est pas le Jacobin rencontré la veille du régicide. Qu'est-il arrivé ? Y a-t-il eu substitution ? Si oui, qui a tué Henri III ? Et où se cache le meurtrier ?

Henri IV et ses proches doivent à tout prix savoir. D'autant que la Sainte Ligue s'active et qu'une société secrète, les Gardiens de la Foi, cherche la ruine du Béarnais. Pour qui oeuvrent ces archanges de la mort ?

Chargé de résoudre ces énigmes, Olivier Hauteville doit frôler la mort et repousser les limites de l'infamie. A ses risques et périls...comme à ceux des siens.

 

L'avis de Damien :

 

J’ai été très déçu de ce livre dont j’attendais beaucoup. En effet, j’ai longtemps hésité à acheter la série de quatre livres « La guerre des trois Henri » du même auteur sans jamais sauter le pas. Ce partenariat était donc pour moi l’occasion de découvrir les romans de Jean d’Aillon. Passionné d’Histoire et tout particulièrement par Henri III et Henri IV j’étais sûr de passer un bon moment. Ca n’a malheureusement pas été le cas.


En haut de la couverture (très jolie d’ailleurs) on peut lire : « Les aventures d’Olivier Hauteville ». Je m’attendais donc à suivre cet homme qui aurait été le personnage principal et aurait mené son enquête à la fin du XVIe siècle. Finalement, je n’avais vu juste que sur l’époque. En effet, cette pseudo-enquête passe rapidement au second plan et l’Histoire (avec une grande hache) prend rapidement le dessus sur l’histoire. On ne s’attache pas au personnage d’Olivier Hauteville : en effet on s’aperçoit vite que ça ne sera qu’un personnage parmi de (trop) nombreux autres ayant réellement existés. On se perd dans les noms, les rôles, les relations ou le passé de tous ces protagonistes dont la plupart n’ont aucun intérêt ou rôle à jouer. Leur présence superflue alourdit terriblement le récit et les notes de bas de page ainsi que la liste des personnages qui précède le prologue ne sont souvent pas de trop.

A cela s’ajoute l’abus de descriptions. A la fin du livre, le lecteur connaitra par cœur le Paris médiéval. Chaque rue, maison, personnage, pantalon, chapeau, fraise est décrit dans les moindres détails. Bien sûr, ça permet de s’imaginer parfaitement les décors mais c’est surtout terriblement ennuyeux. Si encore ces passages descriptifs se limitaient à l’apparence… Mais non, on a aussi le droit à l’historique de certains bâtiments ou rues lorsqu’on se contenterait de savoir qu’Olivier ou n’importe qui d’autre y’est entré. Fatalement, lorsque la description prend plus d’importance que l’intrigue, on s’ennuie. Par exemple on apprend dans une note de bas de page que la Rue des Poulies tient son nom du fait que les premiers habitants du quartier étaient des tisserands qui se servaient de poulies. Information sans intérêt pour l’histoire ni même pour le lecteur puisqu’un rapide passage sur Wikipédia nous informe que cette rue n’existe plus.

Clairement, l’auteur est très bien documenté, il a parfaitement saisi la complexité de la situation politique de la France et la retranscrit parfaitement. D’ailleurs, on a parfois plus l’impression de lire un livre d’Histoire qu’un roman alors même que certains éléments sont totalement fictifs. Certains lecteurs apprécieront mais ceux qui souhaitent simplement se détendre en lisant une fiction sur fond historique peuvent passer leur chemin puisque les passages fictifs manquent d’intérêt.

Je n’ai donc vraiment pas apprécié cette lecture qui n’a répondu à aucune de mes attentes. Pensant lire une fiction sur fond d’Histoire, j’ai eu un cours d’Histoire entrecoupé de fiction. Bien sûr, le style est bon et la vérité intéressante mais ce n’est pas suffisant pour compenser les longueurs descriptives et informatives. Une grosse déception donc. Merci tout de même à l'agence Gilles Paris pour m'avoir permis de découvrir cet auteur. 

3/10

L’extrait en plus :
« Peu après, prévenu du meurtre abominable, le roi de Navarre arriva. Les courtisans se ruèrent à sa rencontre comme s’il fût déjà roi. Il entra dans la chambre, le visage décomposé et les yeux gros de larmes.
Gabrielle l’ayant aperçu, elle quitta la pièce avec Philibert de Saint-Fleuret. En traversant la cour de l’hôtel, pleine de vacarme à cause de la foule rassemblée, elle vit le corps nu du moine gisant dans la fange. Nez coupé et yeux crevés, son visage était horriblement mutilé. Malgré tout, une immense stupéfaction l’étreignit : le cadavre n’était pas celui du Jacobin ayant passé la nuit chez le procureur. »
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